Alex Consani : La première mannequin transgenre à porter le titre de « Mannequin de l’Année » redéfinit les standards de la mode.
Credit : Victoria’s Secret / Alex Consani
À seulement 21 ans, Alex Consani est devenue la première mannequin transgenre à recevoir le titre de « Mannequin de l’Année. » Plus qu’une succès personnel, cette reconnaissance reflète une évolution en cours dans l’industrie de la mode, longtemps critiquée pour son manque d’inclusivité. Sous le nom « Captain Crook » sur TikTok, Alex Consani captive son audience avec un contenu mêlant humour audacieux, récits personnels et un regard unique sur la mode. Ses vidéos, à la fois spontanées et authentiques, captivent une audience mondiale et offrent un regard frais sur une industrie souvent perçue comme inaccessible.
Un parcours qui défie les normes
Originaire de Californie, Alex a grandi dans un monde où les modèles transgenres étaient sensiblement invisibles dans l’univers de la mode. À 16 ans, elle décide de rejoindre Slay Model Management, la première agence à représenter exclusivement des mannequins transgenres.
Ce choix n’était pas sans défis. Les castings se terminaient souvent par des refus, et les opportunités étaient rares. « Je ne me suis jamais dit que je devais attendre que les choses changent. J’ai compris qu’il fallait les provoquer moi-même, » a-t-elle confié dans une interview avec Teen Vogue.
Credit : Mugler / Alex Consani
Bien que des progrès soient visibles, comme la reconnaissance d’Alex ou la participation de Valentina Sampaio aux campagnes de Victoria’s Secret, ces avancées cachent souvent des limites structurelles. Les marques multiplient les visages divers dans leurs publicités, mais combien intègrent réellement cette diversité dans leurs équipes de création, leurs dirigeants, ou même leurs critères de recrutement ?
Alex a elle-même critiqué cette approche de « diversité de façade. » Dans une interview pour Dazed, elle a expliqué : « Ajouter un visage transgenre à une campagne ne suffit pas. Cela doit être soutenu par des changements dans la manière dont les marques fonctionnent. »
Pour Alex, ce combat passe aussi par des collaborations qui mettent en avant des stylistes ou artistes transgenres. Elle a récemment participé à un projet de Mugler, où elle a insisté pour que des créateurs issus de communautés marginalisées soient intégrés à l’équipe de production.
CREDIT : ALEX CONSANI
Pour Alex, l’inclusion ne peut pas se limiter à des visages visibles sur des affiches publicitaires. Elle plaide pour des changements réels et concrets. Sur ses réseaux sociaux, elle partage régulièrement des témoignages de mannequins émergents et met en lumière des projets qui repensent les normes de la mode.
Dans une interview donnée à Vogue, elle a expliqué : « Il est crucial de se poser les bonnes questions. Qui décide ? Qui est absent des discussions ? Si on ne change pas cela, les mêmes dynamiques excluantes continueront. »
Son engagement va au-delà des podiums. Pendant la dernière Fashion Week, elle a participé à un panel sur l’inclusivité, appelant les maisons de mode à instaurer des programmes de mentorat pour les jeunes talents sous-représentés.
CREDIT : ALEX CONSANI